À environ un demi-mile au sud de l'arche Gateway, dans le centre-ville de St. Louis, se trouve un mur anti-inondation long de deux miles, couvert des efforts combinés de plus de 250 artistes du graffiti. La construction du mur a commencé en 1956 et a duré jusqu'en 1964. Lors de la grande inondation de 1993, la rivière est montée à deux pieds en dessous du sommet du mur anti-inondation, mais le mur dans son intégralité a résisté au Mississippi enragé.
Après l'inondation, ce grand mur en béton est devenu un lieu où les artistes locaux du graffiti pouvaient laisser leur empreinte. En 1995 et 1996, un "graffiti jam" a été organisé par des artistes locaux et quelques personnes ont informellement écrit sur le mur. En 1997, le premier événement officiel de graffiti s'est déroulé, avec des artistes venant de tout le pays pour peindre sur le mur. C'était le début d'un long événement appelé Paint Louis, qui se déroulerait par intermittence au cours des 25 années suivantes.
En 1998 et 1999, l'événement a rassemblé des centaines de personnes de tout le pays et est devenu l'un des plus grands événements de graffiti qui soient. Tout se passait plutôt bien jusqu'en 2001, lorsque les artistes du graffiti qui n'étaient pas inscrits à l'événement ont décidé de "bombarder" la ville avec leur art. Cela a conduit à la fermeture de l'événement par la ville pendant 10 ans. Après un certain temps, certains des défenseurs originaux de l'événement ont décidé de le relancer.
Depuis 2013 jusqu'à aujourd'hui, l'événement a rassemblé des centaines de graffeurs nationaux et internationaux ainsi que des milliers de participants. Il est toujours considéré comme l'une des plus grandes concentrations d'artistes du graffiti qui existent.
Le mur anti-inondation est maintenant un chef-d'œuvre de couleurs, de formes et d'images puissantes. Les artistes mettent souvent un message dans leur travail, qu'il s'agisse d'honorer les écrivains précédents ou de plaider pour le changement. Certains artistes ont utilisé leurs toiles en 2023 pour mettre en évidence le problème des femmes autochtones portées disparues dans notre pays, et de nombreux autres artistes utilisent leurs toiles pour des causes auxquelles ils croient. Cette fresque en constante évolution recèle des centaines de noms d'écrivains sous les couches.